NIS2 : Ce que les entreprises doivent savoir en 2025

Temps de lecture : 3 minutes

La cybersécurité est devenue un enjeu majeur pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Les cybermenaces se multiplient et touchent autant les hôpitaux que les PME industrielles, les fournisseurs de services ou encore les infrastructures numériques. Chaque incident peut entraîner des pertes financières considérables, une rupture d’activité ou une atteinte durable à la réputation.

C’est dans ce contexte que la directive européenne NIS2 (Network and Information Security Directive 2), aussi appelée loi NIS2, a été adoptée. Entrée en vigueur en octobre 2024, cette nouvelle directive européenne remplace la directive NIS1 de 2016 et impose des exigences plus strictes en matière de cybersécurité. Elle vise à établir un cadre pour la cybersécurité harmonisé à travers les États membres, afin de renforcer la résilience collective contre les cybermenaces.

Contrairement à la première version, NIS2 étend son champ d’application à un grand nombre d’organisations. Cela inclut les entités essentielles et les entités importantes, ainsi que les fournisseurs de réseaux et les fournisseurs de services numériques. Ainsi, toutes les entités concernées doivent se préparer à respecter les obligations imposées par la directive.

Qu’est-ce que la directive NIS2 ?

Homme pensif devant un ordinateur, réfléchissant à la mise en conformité NIS2.

La directive NIS2, adoptée en vertu de la directive (UE) 2022/2555, a pour objectif de renforcer la cybersécurité des réseaux et systèmes d’information. Elle précise que les entités essentielles et les entités importantes doivent adopter toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de leurs systèmes.

Parmi les exigences de cybersécurité imposées par la directive :

  • Gestion des risques : les entreprises doivent évaluer les pratiques de gestion et identifier les risques associés à leurs systèmes d’information.
  • Détection et réponse : les entités doivent mettre en œuvre les mesures techniques nécessaires pour réagir aux incidents significatifs.
  • Notification : tout incident majeur doit être signalé dans les 24 heures aux autorités compétentes.
  • Gouvernance : les organes de direction sont tenus de s’impliquer activement dans la politique de cybersécurité.

Quelles entreprises sont concernées ?

NIS2 définit de manière précise les entités concernées. Il s’agit des entités critiques appartenant aux catégories suivantes :

  • Les entités essentielles (secteurs de l’énergie, des transports, de la santé, des infrastructures numériques, de l’eau, des administrations publiques, etc.).
  • Les entités importantes (industries manufacturières critiques, services numériques, services postaux, secteur alimentaire, etc.).

Ainsi, les entités essentielles et importantes doivent mettre en œuvre les mesures de cybersécurité requises, même si elles sont des entreprises de plus de 50 employés ou de taille plus modeste mais stratégiques. La Belgique a, à ce titre, précisé que les entités doivent s’enregistrer auprès du Centre pour la cybersécurité Belgique (CCB) dans les 2 mois suivant leur identification.

Quels risques en cas de non-conformité ?

Le non-respect des obligations de la loi est de renforcer les sanctions. Les amendes peuvent atteindre jusqu’à 10 millions d’euros ou 2 % du chiffre d’affaires mondial. Mais les conséquences ne sont pas que financières. Elles peuvent inclure :

  • La perte de confiance des clients
  • La rupture avec des partenaires stratégiques
  • L’exclusion de certains marchés

NIS2 comme cadre de la loi impose une responsabilité directe aux directions. Cela signifie que les organes de direction peuvent être tenus responsables en cas de manquement. En Belgique, la cybersécurité des entreprises est un enjeu national, et le CCB veille à la mise en conformité.

Comment se préparer à NIS2 ?

Les entités essentielles et les entités importantes peuvent difficilement s’adapter seules. Un accompagnement par des experts est fortement recommandé. Les entreprises doivent :

  • Évaluer les vulnérabilités de leurs systèmes
  • Mettre en œuvre les exigences NIS2 dans leurs processus internes
  • Renforcer les mesures de cybersécurité existantes et réduire les risques
  • Définir des procédures en cas d’incident
  • Former les collaborateurs

Les fournisseurs ainsi que les entités critiques doivent aussi veiller à l’adhérence de leurs sous-traitants aux normes imposées par la directive.

Pourquoi se faire accompagner ?

Dans le cadre de la loi NIS2, les exigences sont techniques, organisationnelles et juridiques. Les entreprises européennes doivent s’assurer d’être prêtes avant le 18 mars 2025. Cela implique :

  • L’audit de conformité NIS2
  • La certification ou une autorisation concernant les systèmes d’information
  • Le suivi continu

Les entités importantes peuvent bénéficier d’une assistance personnalisée pour respecter toutes les mesures exigées par la directive. En Belgique, la cybersécurité est prise très au sérieux et les entreprises doivent s’inscrire dans un processus durable.

Deux jeunes professionnels descendant un escalier en discutant de cybersécurité.

Que se passe-t-il après le 18 mars 2025 ?

Après le 18 mars 2025, toutes les entités essentielles et les entités importantes devront avoir intégralement appliqué les exigences de la directive NIS2. Cela inclut la capacité à notifier les incidents significatifs dans les délais requis et à documenter leurs processus de sécurité. La directive impose aussi un devoir de surveillance continue, avec des audits réguliers pour s’assurer du respect du cadre de la loi.

La directive précise que les entreprises doivent également prendre en compte les aspects liés aux chaînes d’approvisionnement et aux fournisseurs. Ainsi que les fournisseurs de services et les services postaux doivent démontrer une conformité active. De nombreuses entreprises devront adapter leurs contrats et leurs politiques internes pour se mettre en alignement avec les nouvelles exigences.

Enfin, l’article 21 de la directive rappelle que les entreprises doivent s’enregistrer auprès des autorités compétentes, dans un délai raisonnable suivant leur identification comme entité essentielle ou importante. Cette exigence constitue un mécanisme de contrôle crucial dans la mise en œuvre des politiques européennes de cybersécurité.

Conclusion

La directive NIS2 n’est pas une simple actualisation de la directive NIS1. Elle constitue un changement de paradigme pour la cybersécurité des entreprises. Découvrez les obligations, mettez en œuvre les bonnes pratiques, et engagez-vous dès aujourd’hui dans la conformité NIS2.

Les entités essentielles et importantes doivent se conformer aux nouvelles règles avant le 18 mars 2025. En agissant maintenant, elles s’assurent de rester compétitives et crédibles face à leurs clients, partenaires et investisseurs. Ignorer la directive expose à des sanctions et à une perte de continuité d’activité.

La cybersécurité en Belgique a changé de dimension : toutes les entreprises, ainsi que les fournisseurs, doivent s’adapter. NIS2 précise également les responsabilités des équipes dirigeantes, mettant fin à une époque où la cybersécurité pouvait être déléguée sans contrôle. La mise en conformité est une opportunité de transformation, pas une contrainte.

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Rodolphe Balay

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